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Airs de flûte
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8 février 2009

Quand je me fais du cinéma...

our_man_Flint

Ce matin, il se sent cinéma.

Oui, cinéma. Pas James Bond, non. Un peu trop compassé, et puis il a le pistolet à canon long trop songeur... Ce matin, il préfère du décontracté. Coburn. Oui, James Coburn! Notre homme Flint. Voilà, super!

L'affiche, d'abord. Lui, grand, droit comme un I, le corps bien entretenu, le ventre plat, la gueule un peu cabossée, juste ce qu'il faut. Et les jolies filles, autour de lui. L'Eurasienne, qui s'appuie contre son dos, robe noire fendue sur la cuisse. La blonde scandinave, assise à ses pieds, le bras lové autour de sa jambe, la main venant délicatement se poser, longs doigts écartés, juste au-dessus du genou. Et deux autres aussi, un peu en retrait, qui l'admirent et lui sourient.

Séquence. Première scène suivant le réveil. La belle asiatique aux cheveux de jais le rase au coupe-chou (érotique et un peu osé, courageux même, il faut savoir faire confiance). Plan moyen. Apparaissent l'Italienne qui joue les figaros et la Suédoise qui, tout en lui faisant sa manucure, lui raconte les nouvelles bien mieux que la mégère acariâtre de Fox News. Mouvement de la caméra vers la gauche. Entre dans le champ la rousse Irlandaise, qui lui apporte son petit déjeuner, trois doigts de Jameson hors d'âge.

La caméra part soudain vers la droite. Perlée de gouttes chatoyantes, Ursula dans son bikini blanc, poignard à la ceinture, fusil-harpon en main.

( - Mais c'est quoi, ça, Mademoiselle? On n'est pas dans Hellzapoppin ici! On n'entre pas dans mon film en venant du plateau d'à-côté!
- Ach! Egzgusez-moi, elle répond avec l'accent suisse allemand.)

C'est vrai, James Bond, à côté de Flint, c'est quand même pas tout-à-fait ça. Mais bast, on va la garder juste pour le bikini, sans la faire parler...

OOOOO

Le voilà sur le parking du supermarché, poussant son chariot.

- Voyons, je n'ai rien oublié? La crème à raser, la teinture pour ses cheveux, les gants de ménage pour qu'elle ne s'abîme pas les doigts, le vinaigre et les deux daurades. Avec tout le reste, ça va encore dépasser les 120 euros...

Quand je me fais du cinéma... Un film fauché de Jean-Pierre Mocky, on dirait.

Antoine Mack

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Commentaires
O
Le "reste", chère belle lurette, n'entrait pas dans la rêverie... peut-être à cause de l'absence de personnel féminin dans les rayons ;-)).
B
"Avec tout le reste, ça va encore dépasser les 120 euros...". C'est quoi "tout le reste" ? Parce que si on additionne vinaigre, daurades, gants, crème à raser, quand même,j'ai beau compter et recompter, faire chauffer à mort la calculette, ça le fait pas... Ou alors les supermarchés sont hors de prix du côté de Mulhouse ? Vous avez une taxe d'importation à payer en Alsace ? <br /> A moins que... "tout le reste", ce n'était pas ton stock de whisky, vodka et autres schnaps que tu avais à renouveler, cher Flint-Oiseleur ?
O
Mais pas du tout! Le personnage central est Flint, ou plutôt James Coburn, l'acteur cool par excellence. Voir aussi ses performances dans "Il était une fois la révolution" ou, quelques années plus tôt, dans "Les 7 mercenaires". N'en déplaise à Ursula, que nous aimons bien aussi!
C
Tout le début, Flint et tout ça, c'était pour retarder l'arrivée d'Ursula, non ?
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