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Airs de flûte
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14 juin 2011

A propos d’apodidés

 martinet noir - apus apus

Bon! C’est entendu. Pour qui les aura vus qui tournaient et viraient au-dessus de ce jardin presque carré dont se souvient belle lurette, ils étaient bien sympathiques, les couples de martinets noirs (apus apus).


A coups d’ailes frénétiques alternant avec de longs planés tranquilles contre le vent, ils chassaient sans répit des insectes dont ils portaient déjà le deuil, tout de noir vêtus, en fondant sur eux. En vol permanent - on dit qu’ils montent jusqu’à 1000 mètres pour chasser - ils dorment et font même l’amour en planant (ce qui est, je crois, la moindre des choses pour des couples vraiment épris).


Venus d’Afrique du Sud à la fin d’avril, ces martinets dits noirs se répandent sur l’Europe, de Gibraltar à la Sibérie, de la Turquie entière au Loch Ness et à la Scandinavie, avant de regagner leurs pénates d’hiver à la fin du mois d’août.


D’ici là, leurs cris réunis en chœur lors des soirées de plein été, stridents, perçants, composés d’un unique srriiirr, se répercuteront sur tous les murs.


Chez l’oiseleur aussi, vous en trouverez de pareils, qui fréquentent les hirondelles avec lesquelles on les confond souvent, bien que celles-ci soient bien plus petites et que leurs ailes ressemblent un peu moins à la faux du moissonneur.

OOOOO

Un autre martinet, encore plus grand que le noir, hante les cieux de la grande volière toujours ouverte. Celui-là, qui oppose à l’apus apus une envergure de 50 à 60 centimètres (contre 40 à 44), niche en colonies sur les parois rocheuses et sur les bâtiments élevés, appréciant au besoin les caissons des volets roulants... comme certains lérots acrobates qui fréquentent encore nos contrées, certains soirs d’été.


A grands coups d’ailes calmes, amples tellement que l’on pourrait le prendre pour un de ces petits faucons hobereaux que vous devez connaître, le martinet à ventre blanc (apus melba) passe et l’on peut observer alors une manière de géant chez les apodidés.


Chanteur original, il lance, en séries stridentes qui vont en se ralentissant (quelquefois en s’accélérant), de typiques ti ti ti-ti-ti-ti-ti-ti-ti-ti-ti-ti-ti-ti-ti-ti-tu-tu. Un chant qui descend un peu vers la fin, sur les tu-tu...


On le nomme également martinet alpin et, quand il vient d’Afrique, il occupe en Europe tout l’arc alpin évidemment ainsi que la péninsule ibérique, l’Italie, la Grèce et la Turquie.


L’Oiseleur précisera encore que ce Méditerranéen n’hésite plus à venir jusqu’à Mulhouse, seule ville du nord-est de la France qu’il juge digne de le loger. Les Mulhousiens, maire en tête, lui font bon accueil, lui proposant déjà vingt-trois nichoirs sur les plus hautes tours de la ville. Ils se donnent rendez-vous, le 6 juillet prochain, de 17 h à 20 h, près du Pont de la Fonderie, pour l’étudier de plus près. C’est dire qu’ils jouent à fond la carte apus...


Cette cohabitation harmonieuse est un choix qui montrera à tous nos amis de l’intérieur qu’à Mulhouse,  nous vivons bien dans le Midi de l’Alsace et qu’avec notre amitié apus melba est assuré d’avoir toujours la pêche!

 Antoine Mack

martinet alpin - apus melba


 

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Commentaires
O
Le martinet noir est un oiseau très répandu, en été, à travers toute l'Europe. C'est la découverte, dans notre journal, des martinets à ventre blanc qu'il m'a semblé intéressant de souligner. Si le réchauffement climatique se poursuit, peut-être iront-ils plus loin vers le Nord... Ce qui ne serait pas forcément une bonne nouvelle!
B
Je suis en retard, cette fois ! Mais oui, Oiseleur, je me souviens bien des nuées de martinets qui dessinaient des boucles et des boucles au dessus d'un jardin carré.... Et tu sais quoi, on en a aussi à Paris. Quand j'ai quitté mon angle de rue dans le XVIIIe, où ils avaient pris leurs habitudes dès le début de l'été, j'ai eu peur de les perdre à jamais.... mais je les ai retrouvés, deux ou trois ans plus tard, dans le XIIIe. Bonheur !
C
Les escadrilles de martinets qui faisaient leurs manoeuvres au dessus des tuiles roses des Cévennes, en noircissant totalement le trait des fils électriques devant la maison, sont dans mes meilleurs souvenirs, mes plus douces nostalgies, et leurs vrilles dans ce jardin presque carré m'ont enchantée, enchantée, enchantée.... ainsi que les trilles quotidiennes des amis, autour du café chauffé, des salades effeuillées, des fraises confiturées...<br /> <br /> Si on vient en plus me citer Yéwené Yéwené, mon meilleur copain après Jeean marie Tjibaou... alors là, j'suis baba baba.<br /> <br /> Claironron
O
Apus apus ou apus melba, ce sont, cher Jean-Louis, des oiseaux étonnamment rapides et très résistants, puisque certains viennent chaque année d'Afrique du Sud et tracent leur route jusqu'en Sibérie. Donc, effectivement, pas impossible du tout.<br /> <br /> Un doute cependant pour John John... Y aurait-il assez d'insectes pour les nourrir au-dessus de l'Atlantique? Question-piège...
J
Cet apus apus est-il imaginable qu'il puisse aller voler jusque sur les terres de feu Iéwéné Iéwéné ou même encore celles de feu John John ? Pas vraiment impossible, non Tony ?
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