Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Airs de flûte
Airs de flûte
Archives
16 mai 2011

Chers disparus

allumeur_de_reverberes

Voilà! On part pour dresser une petite liste de tous ceux que l’on ne voit plus. Et l’on s’aperçoit qu’ils ne sont plus là, tout simplement parce que le monde a changé.

 

Vous souvenez-vous, Madame Germaine, des heures passées avec vos voisines dans le lavoir au bord du ruisseau à savonner, brosser, rincer le linge? Lavandières, oui, mais si loin d’amours portugaises tant  espérées.

Plus connu, parce que plus romantique, que le détecteur de fuites de gaz (nez collé au bout de son long tuyau, dans les rues des villes), était l’allumeur de réverbères, charmant oiseau semi-nocturne sur son échelle. As-tu appris, chère lectrice, cher lecteur, que la ville de Mulhouse n’a plus un seul de ses beaux réverbères du XIXesiècle? François Spœrry, l’architecte, les a tous achetés pour les replanter à Port-Grimaud, alimentés en courant électrique... Si vous passez par là, ayez une pensée pour nous, dans nos soirées obscures. Merci.

Comme les précédents, sont partis aussi, les uns après les autres, nombre de travailleuses, travailleurs qui jamais ne furent remplacés. Les distributeurs de pains de glace et les laitiers ambulants (Drôle de drame, quand on y pense...), les livreurs de sacs de charbon, les colporteurs de pièges à rats, de cuillers de bois, avec les rétameurs ambulants et les aiguiseurs de ciseaux et de couteaux ou encore les ramasseurs de vieux chiffons...

vieux_charron

Si vous regardez un peu plus loin, vous verrez que dans le monde entier manquent à l’appel d’autres dizaines de beaux métiers morts. Chasseurs de taupes pour sauvegarder des pelouses so british, flotteurs de bois canadiens, batteurs de céréales jouant du fléau sur la terre battue – oh! combien! – des granges, minotiers et charrons, tourneurs de cordes qui installaient leurs rails sur les trottoirs rectilignes de la Reeperbahn à Hambourg, devenue depuis... lieu de débauche.

Envolés aussi, de l’environnement de nos voyages, les porteurs de bagages, les cireurs de chaussures, les cochers de fiacre portant haut-de-forme, les crieurs de journaux (sur patins à roulettes parfois, rarement sur nuages comme un certain bonne-voglie que nous saluons au passage), les receveurs de bus et les receveuses de tramway, les agents de la circulation, les garçons d’ascenseur et tous ces métiers que le siècle passé a baptisés de noms grecs: téléphonistes, télé graphistes, typographes...

 

Mais laissons cela et regardez autour de vous. En voici qui reviennent! Des artistes de rue et, sur leur pas, timidement, celui qui tourne la manivelle de l’orgue de Barbarie. Ils danseront à nouveau, dans les rues de l’été.

Antoine Mack

Publicité
Commentaires
O
J'voudrions point prendre parti, entre vous deux (belle lurette et Escrivette), ce serait trop difficile.<br /> <br /> Mais des biZZZZ par mille lieues, faudrait quand même pas gâcher, ni galvauder. Des fois que d'autres viendraient à manquer sous peu... Gardons nos réserves!
E
… qu'javions cessé d'embrasser les luronnets et luronnettes qui m'avions point des taies présentés. C'est qu'ça peu mener loin, c't'affaire à pas faire.<br /> Mes comme y paraîtrait qu'vous seriez comme qui dirait une habit tu es de ses lieues (j'veux dir' celles de l'oiseleur), j'vœux ben vous faire la biz à vous, belle luronnette. Juste une, hein, et pas mill. Ou c'est-y qu'ç'a irait si j'vous en f'zait mill, dais bizzzzZ…
O
Oui, chère Frédérique, c'était dur de s'y faire, à ces multiples déchirements.<br /> <br /> J'ai connu des gens qui demandaient à leurs voisins de s'occuper du travail pénible... et dégustaient peut-être avec plus d'appétit.
F
C'était l'appel du ramasseur de peaux de lapin qui passait de temps en temps; et mon père se dépéchait de lui apporter les fourrures des malheureux animaux que nous avions récemment dégustés...ce qui me dérangeait un peu car nous les avions beaucoup caressés, ces petits lapins.
O
... vendaient des boutons (des boutons-tons, des boutons de culottes), des crayons itou et que l'on chantait si bien (Bourvil, David Mc Neil et d'autres)!<br /> <br /> Et puis les grainetiers... ah! les grainetiers, t'en souviens-tu donc!<br /> <br /> Les oiseleux t'embrassent. Pour Escrivette, je ne sais pas; faudra que tu lui demandes... quand l'occasion se présentera.
Airs de flûte
Publicité
Newsletter
Publicité