Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Airs de flûte
Airs de flûte
Archives
3 janvier 2011

Je suis le maître du monde !

cheval_cabr__Da_Vinci

Cheval cabré (Leonardo da Vinci)

 

Ah! Que j’aimais, à cette époque lointaine de ma jeunesse, dévorer ces romans dont les méchants rêvaient de devenir les maîtres du monde et dont les héros, droits dans leurs bottes, se battaient, ferraillaient pour empêcher les premiers de parvenir à leurs fins coupables!

Walter Scott, Alexandre Dumas, Théophile Gautier, Michel Zevaco, Fenimore Cooper, Karl May et tant d’autres auteurs admirés...

... auxquels il convient d’ajouter aujourd’hui  (heureuse et récente trouvaille) A. M., dont l’un des meilleurs romans historiques est intitulé, l’eussiez-vous cru? Le Maître du Monde.

En voici le début.


Encore un bon saut, mon vaillant Faucon, et nous serons de l’autre côté! Alors, tu pourras voler sur la plaine, à la vitesse de la flèche de l’Indien! Sois brave!

En disant ces mots, le jeune cavalier qui avait saisi les rênes de son cheval de la main gauche, tapotait de la droite la tête du fier animal qui le portait.

Mais il s’agissait d’une gageure et Faucon semblait hésiter à sauter par-dessus la crevasse qui baillait devant ses sabots, entre les rochers. Il s’éleva pour le saut, puis recula soudain et se cabra.

Le cavalier enfonça profondément les longs éperons espagnols dans les flancs de la bête qui se dressa très haut sous l’effet de la douleur, sauta sauvagement de côté comme si elle avait voulu se débarrasser de l’homme, mais effectua quand même un formidable bond en avant et s’envola par-dessus la crevasse.

Sur l’autre bord de l’abîme franchi, la monture s’arrêta, tremblante et silencieuse, respirant avec crainte, comme si elle savait qu’elle venait d’échapper à un grand danger.

Le cavalier était un jeune homme de fort belle apparence, à peine âgé de plus de vingt ans, authentique Espagnol de la tête aux pieds (...) et sa forte moustache n’aurait pas paru plus soigneusement frisée, si Don Lotario s’était promené à cheval à la Puerta del Sol, la rue la plus distinguée de Madrid, au lieu de sauter par-dessus les rochers de la Haute Californie qui, à cette époque-là  (au début des années quarante du XIXe siècle) appartenait encore à la République du Mexique.


Ce roman est la suite d’une œuvre beaucoup plus célèbre (que vous avez forcément lue!) et il aura sa propre suite, toujours écrite par le même A. M., La Fiancée qui valait des millions. L’auteur était plutôt francophile, puisqu’il consacra une autre de ses belles fictions, Les Intrigants, à l’époque bien agitée de la première révolution française.

Question: A quel grand et prolifique écrivain A. M. a-t-il emboîté le pas? Et en prolongeant lequel de ses romans?

Antoine Mack

 

 

Publicité
Commentaires
O
Peut-être, chère clandestine, peut-être... Après tout, aux échecs aussi, les pièces des deux couleurs se ressemblent, "se répondent". Et Zorro, ange blanc, est tout vêtu de noir!
C
Mais, cher Oiseleur, n'est-ce pas exactement de la même chose qu'il s'agit dans cette lutte entre les deux anges, le blanc et le noir ?
O
Mais nous ne rêvions pas, nous autres garçons, de devenir les maîtres du monde. Nous espérions empêcher les méchants de le devenir! Pas pareil, chère clandestine...<br /> <br /> A quoi rêvaient les filles? Ma foi, je n'en ai pas bien idée. Et d'ailleurs, si je le savais, je saurais me montrer discret!
C
… cette généalogie! Merci Oiseleur et bravo à toi et Frédérique. Moi, je n'aurais rien trouvé : je n'ai ni lu ni vu "Le Comte de Monte Cristo", il faut dire que déjà, les histoires de colliers, de trahisons, etc., je n'y comprenais rien en lisant "L'étroit Mousquetaire" – euh, pardon, c'est le titre d'un film de Max Linder, je crois – alors je suis vite passée à autre chose.Mais Zorro, le seul, le vrai, celui de Mamoulian, j'adore, je pourrais le regarder cent fois sans <br /> être lassée. Et il vaut tous les dantesques Dantès de la terre ou des enfers.<br /> <br /> On ne pouvait pas rêver de devenir maître du monde,nous les filles. On savait bien que jamais une femme… puisque déjà Dieu… sans compter ceux des Grecs et des Romains… Alors, à quoi rêvait-on, dites-moi ?
O
Mais loin de moi l'idée, chère belle lurette, de vouloir te faire passer pour celle que tu n'es sûrement pas! "La fiancée qui valait des millions", comme il est dit dans l'avant-dernier alinéa du billet, était la suite du "Maître du Monde" et la fin des aventures et mésaventures des Dantès, Morrel et tutti quanti créés par Alexandre Dumas.<br /> <br /> Et moi aussi, j'ai lu les sœurs Brontë... et les romans "hospitaliers" (nosocomiaux?) d'A.J. Cronin.<br /> <br /> Enfin, je t'ai réservé le mot de la fin du mystère. Le héros de BD qui fut inspiré par Zorro n'est autre que... Batman! T'avoueras, quand même, d'Edmond Dantès le magnifique à la chauve-souris, quelle dégringolade dans l'évolution... Darwin doit s'en retourner dans sa tombe.
Airs de flûte
Publicité
Newsletter
Publicité