25 juin 2010
Lentes, lourdes...
Antoine Mack
A votre pas, lentes, lourdes tortues de pierre, l’été s’avance, encore hésitant. Laissons-le traîner un peu, le temps pour nous d’arriver au bord du ruisseau.
Quand viendront du sud les soleils de plomb, l’une de vous me portera sur son dos jusqu’à la fraicheur de l’onde et le voyage vers l’autre rive durera aussi longtemps qu’une traversée de l’Océan Pacifique.
Aux plus fortes chaleurs, dans l’ombre des grands arbres, nous irons parmi les ronces cueillir les mûres les plus noires.
Repu, j’appuierai ma tête contre vos carapaces, le nez en l’air, les yeux au ciel, pour mon dernier devoir de vacances. Car...
Je dois apprendre encore. Distinguer, à leurs nœuds, de l’aulne glutineux l’érable sycomore.
Antoine Mack
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