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Airs de flûte
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29 avril 2010

Amour courtois

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Le texte qui suit n’est pas exactement une traduction. Il s’inspire librement d’un poème de Ludwig Uhland écrit en 1811 et probablement suggéré à l’auteur par la littérature courtoise française, pendant un séjour d’études à Paris (1810-1811). Préromantique?

Uhland a été longtemps professeur à Tübingen où il est né en 1787 et mort en 1862.

 

Le chevalier de la nuit


Sur des accords de guitare, un chant

Rompt le silence de la nuit sans lune.

Un homme est venu sous mon balcon.

Ses mots courtois sont montés vers moi.

De claires étincelles ont jailli soudain;

L’écho du fer des épées a rebondi sur les murs.

Contre d’autres galants, avec vaillance,

Il s’est longtemps battu pour moi.

L’hommage que l’on rend aux nobles dames,

Le cher inconnu me l’a prodigué

Au point d’éveiller une ardente flamme

Que j’ai senti monter en moi.

Au lever du jour, du haut du balcon,

J’ai regardé dans la rue silencieuse

Et je n’ai vu de lui, sur le pavé,

Que le sang qu’il a versé pour moi.

Antoine Mack

 

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Commentaires
O
Envolé? Comme les moineaux d'Ulm?<br /> Tübingen, belle et vieille ville universitaire, réputée pour l'enseignement des langues depuis le Moyen-Age.
B
J'ai visité Tübingen, un jour, il y a bien longtemps... J'ai même eu un soupirant allemand. Mais jamais ne m'a joué aubade. Se contentait de m'écrire de longues lettres sur du papier pelure bleu que je n'arrivais pas à déchiffrer. Et puis le temps a passé... Et le chevalier servant s'est envolé.
O
... ni Monsieur Ratzinger lui-même, cher Eol.<br /> <br /> Les luths, tu as raison. Je me demande encore où Ludwig Uhland est allé chercher sa guitare! Mais luth ou guitare, difficiles à manier en même temps que l'épée...
E
Quelques siècles plus tôt, en terre languedocienne, l'amour courtois n'était pas un vain mot. Mélodie des luths plutôt qu'affres des luttes.<br /> <br /> Il était cependant d'autres ardentes flammes que les prédécesseurs de « l'inquiétant Monsieur Ratzinger » n'ont toujours pas désavouées...
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