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Airs de flûte
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18 mars 2010

Jeunes chevaux


ron_kimball_wild_horses

Ron Kimball - Wild  horses


Connais-tu les prairies fleuries

Où l’on fait entrer le troupeau

Qui court, la bouche ouverte au vent?

Jeunes chevaux! Jeunes chevaux!

 

Par-dessus les fossés et les chaumes

Et le long des haies de rouge-épine

Vole le trot des couples ombrageux,

Des pommelés, des gris, des bais, des rouans.

 

Aux jeunes et blancs matins d’été

Qui se sont envolés, ils ont henni.

Le nuage a jeté la foudre. Remplis de peur,

Ils ont pris la fuite; ils galopaient.

 

Leurs naseaux gris viennent flairer, de rares fois.

Ils s’approchent alors et encensent.

L’étoile au fond de leurs yeux tremble

Dans le regard étroit des hommes.

 

 

Paul Boldt, l’auteur de ce poème, est né en 1885, en Prusse orientale. Fils d’un propriétaire terrien, il a fait des études de germanistique et d’histoire de l’art à Munich, à Marburg et à Berlin.

En 1912, il commence à publier des poèmes dans la revue expressionniste L’Action.

Mobilisé dans l’armée prussienne en 1914, il est réformé en 1916 pour une maladie nerveuse et commence alors des études de médecine, à Berlin d’abord, puis à Fribourg-en-Brisgau où il meurt à trente-six ans, en 1921, des suites d’une opération chirurgicale.

Antoine Mack

 

 

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Commentaires
O
Certainement, cher Pierre! Marburg est une des six "villes libres" du Land de Hesse, depuis le XIIe siècle. Une ville qui apparaît toute blanche aux flancs des collines qui bordent la Lahn. Fondée en 1527, la Phillips-Universität, où Paul Boldt a dû étudier, est la plus ancienne des universités protestantes allemandes.
P
Le Marburg, auquel tu fais allusion à propos de Paul Boldt, est-ce Marburg-am-der-Lahn, dans le land de Hesse?
O
Oui, chère Tink, joli tableau également que celui de tes chevaux "sauvages encore pour de vrai" qui regardent passer les grands bateaux. Comme un petit plaisir du jour... Merci
T
....beaucoup, l'oiseleur. <br /> Et si triste le destin du poète disparu.<br /> Sur une île de Zeelande, <br /> il y a de ces cheveaux. <br /> Plus trappus et tassés que ceux peint par Ron Kimball. <br /> Mais sauvages encore pour de vrai. <br /> L'enclos de leurs paturages <br /> c'est l'eau braque qui s'étend <br /> jusqu'au grand barage que l'homme érigea <br /> pour dompter la mer. <br /> Pensifs, chiquant l'herbe de droite à gauche, <br /> ils regardent passer les bateaux par milliers.
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