11 janvier 2009
Petit théâtre muet
Il s'est figé dans une posture rigide. Brisé, tordu par sa douleur. De ses épaules brusquement affaissées pendent, inertes, de longs bras qui n'en finissent pas. Ses doigts effilés, si maigres, effleurent l'onde lente de la rivière, freinée par des roseaux qui murmurent au vent une inaudible mélopée. Eploré, il attend que viennent à passer, flottant entre deux eaux, le corps et le visage d'Ophélia "couchée en ses longs voiles".
Mais regardez-le. Regardez-le bien, regardez-le encore.
Mettant son mal en scène et sa désolation, dans le saule pleureur voyez-vous l'histrion?
Antoine Mack
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